Voici un sujet que notre agence connaît bien : l’acquisition, pour le compte d’établissements publics, de trésors nationaux par des entreprises mécènes. C’est en effet l’une des modalités de mécénat recommandées à Natixis dans le développement de sa politique originale de mécénat signée « Patrimoines d’Hier, Trésors d’Avenir » : en 2004, La jeune fille à la gerbe de Camille Claudel pour le Musée Rodin puis en 2005, les fameux Globes de Coronelli pour la BNF et en 2007, les huit tapisseries manquantes de la tenture d’Artémise pour le Mobilier national ...
Autant de contributions qui ont conduit à l’attribution au groupe bancaire, le 29 janvier dernier, de la distinction de "Grand Mécène" du Ministère de la Culture et de la Communication. Ainsi, depuis les lois fiscales de 2002 et 2003 sur le mécénat, une trentaine de biens culturels d’une valeur totale de 90 M€ est entrée dans les collections nationales, avec un coût fiscal pour l’état de 76 M€. Selon le Député Nicolas Perruchot, un des rapporteurs du budget de la culture à l’Assemblée Nationale, « les crédits d’acquisitions traditionnels n’auraient jamais permis à ces oeuvres d’entrer dans les fonds publics ». Si l’engagement des entreprises est réel, l’Etat a fourni le plus gros effort, puisque les mécènes des oeuvres classées « trésor national » bénéficient de 90% de déduction fiscale. En contrepartie, les crédits affectés au Ministère de la Culture pour l’enrichissement des collections publiques a baissé de 26 M€ en 2005 à 19 M€ en 2006 et 2007. 24 des 27 achats ont bénéficié aux grands musées parisiens, dont 14 au Louvre et pour la première fois une importante acquisition a profité à un musée de province avec La Fuite en Egypte de Nicolas Poussin pour le Musée des Beaux-Arts de Lyon. Les musées des Beaux-Arts de Tours et du Château de Chantilly avaient également mobilisé des mécènes, pour des montants moindres : 700 000 € et 175 000 €.
En partenariat avec MECEN’EXPRESS, la Lettre du mécénat, www.mecenexpress.com/, éditée par ATOUT MÉCÉNAT.
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