c’est une tendance structurelle – nullement corrélée avec la baisse du pouvoir d’achat - qui nous enchante à l’agence, car elle permet le développement de nombreux projets associatifs ambitieux. En témoigne une enquête réalisée par France Générosités et publiée par le journal La Croix, effectuée sur 23 associations membres, représentant le quart des dons effectués en France.
En 2007, elles ont collecté plus de 360 millions d’euros, soit 4,55% d’augmentation par rapport à 2006.
C’est le nombre de dons qui augmente, et non le montant moyen de don qui est lui en baisse. La marge de progression est importante, car seuls 20% des cadres et 10% des non-cadres calculent leur montant de don en fonction de la défiscalisation.
Autre nouveauté : le don par prélèvement automatique, qui augmente de 18 à 20% par an, et permet aux associations d’opérer une véritable gestion prévisionnelle de leur trésorerie, avec une moindre dépendance à la traditionnelle « collecte de fin d’année ». Un second baromètre consacré à l’image et à la notoriété montre une nette hausse de la confiance dans les associations, de la part des Français en général, et des donateurs en particulier.
Qui est la poule de l’œuf ? Est-ce la générosité qui crée le terreau du développement de cette économie solidaire, ou sont-ce les efforts associatifs en termes de transparence, de bonne gestion, d’efficacité, qui portent leurs fruits sur la confiance en l’allocation des dons et stimulent la générosité des Français ? Les causes sont plus complexes et peuvent venir également du contexte politique : la loi fiscale est incitative, et on assiste à un report de la confiance des Français des institutions aux associations, réputées plus proches du terrain et plus désintéressées.
Quelles que soient les causes, le phénomène s’auto-entretient, et semble démontrer que les Français voient désormais leurs dons comme un véritable levier pour un monde meilleur.
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