Dans ses missions de conseil en mécénat, l’agence ÉTAT DE FÊTE prône systématiquement la transparence de l’utilisation des dons des mécènes par les institutions culturelles, les universités et les associations, et cela quelque soit le domaine de mécénat.
Car en effet, ce problème de transparence s’est récemment accru en France suite à la décision de la Commission européenne d’instaurer en Europe le modèle américain de soutien à la recherche, qui permet aux universités de recevoir des dizaines de milliards de dollars par an de la part d’individus, de fondations et d’entreprises. Ce modèle commence à s’imposer en Europe, mais cette tendance ne va pas sans difficultés. Lorsqu’un établissement reçoit une somme importante, il se retrouve dans une position complexe avec le donateur. C’est pourquoi les universités américaines ont développé des habitudes et conçu des codes de déontologie pour éviter les dérapages. Le Conseil pour l’avancement et le soutien de l’éducation (CASE) a par exemple rédigé une « Déclaration des droits du donateur » qui exige certaines conditions de la part de l’établissement bénéficiaire, comme la transparence financière et l’assurance que les fonds ne seront pas détournés à d’autres tâches. Les dons importants font l’objet d’un contrat qui circonscrit notamment les droits du donateur. Un mécène qui dote une chaire ne peut par exemple pas nommer le détenteur de cette chaire, concevoir le programme académique ou exiger une contrepartie commerciale. Il n’est par contre pas exclu que le donateur soit consulté sur la conception d’un programme, l’important étant que ce soit toujours l’université qui décide en fin de compte. Les universités européennes se doivent donc d’avoir des règles transparentes et sans ambigüité régissant les relations entre donateurs et bénéficiaires.
En partenariat avec MECEN’EXPRESS, la Lettre du mécénat, www.mecenexpress.com, éditée par ATOUT MÉCÉNAT.
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