Le plus important festival au monde consacré au photo-reportage a fêté ses 20 ans ce week-end...
Dans les ruelles cailleroutées de Perpignan, au café de la Poste, place de la République, autour d'un couscous, au son des guitares gitanes, des centaines de "multi-poches" (dixit les locaux) se croisent, échangent en plusieurs langues, racontent les passages de frontières sous les balles, les visages des enfants malades, les trafics et la peur, la misère de notre Terre. Pas très gai. D'ailleurs, après 5 expos et 2 heures de projections, on en a soupé du sang et des larmes. De la pauvreté et de la guerre. Et on se demande à quoi sert ce déferlement d'images qui ne nous disent finalement pas grand chose tant il y en a partout et tout le temps. On se prend même à douter des bonnes raisons qui poussent ces photographes à jouer les têtes brûlées. On n'aime pas beaucoup les voir boire et festoyer comme si de rien n'était, en banals festivaliers. Mais si on écoute d'un peu plus près les histoires qui portent les images, quand on sait mieux les rencontres, quand on lit l'horreur et le respect imprimés dans les yeux professionnels, quand on comprend comment commencer c'est ne pas s'arrêter, si on sait la responsabilité et l'éthique, alors on espère que Visa pour l'Image continuera longtemps d'exister et de défendre un métier que les nouvelles technologies et l'économie de la presse menacent de plus en plus. On sait si peu de choses !
Allez lire et regarder sur le site
Commentaires