"Harder, better, faster, stronger", ce pourrait être le slogan de cette émission qui propose des images chocs, des révélations... Lancée le 22 octobre en deuxième partie de soirée, et présentée par David Pujadas, cette émission n’est pas passée inaperçue...
Le concept de l'émission :
Choisir de montrer ce qui est censé rester secret. Secret parce qu’interdit, malhonnête ou moralement discutable. Sans parti pris, ni point de vue partisan, le magazine “Les Infiltrés” a l’ambition à travers un film puis un débat de traiter certains dysfonctionnements de notre société.
Maltraitance en maison de retraite, travail illégal... Pendant plusieurs mois “Les Infiltrés” ont enquêté clandestinement là où notre société dérape.
Sans jamais s’attaquer personnellement à des individus, ni porter atteinte à leur intimité, mais avec la volonté de démonter les failles d’un système, d’une institution, d’une entreprise, ses enquêtes vont permettre de découvrir une réalité parfois préoccupante...
l E.C
Au premier abord, on peut donc y voir de bonnes intentions ainsi qu'une volonté de chercher la vérité...
Cependant, ce procédé pose problème à de nombreux médias, journalistes et syndicats et ce pour 3 raisons majeures :
1. Un programme basé sur l’exception
Le procédé utilisé dans cette émission est l’infiltration donc la
caméra cachée et donc l’usurpation d’identité. Les informations ne sont
donc pas obtenus de manière “loyale”.
2. Un programme qui inquiète la profession
Le Syndicat National des Journalistes souhaite le retrait de l'émission.
Son argument de choc ? La charte des droits et des devoirs des
journalistes qui interdit “d’invoquer un titre ou une qualité
imaginaires, d’user de moyens déloyaux pour obtenir une information ou
surprendre la bonne foi de quiconque".
3. Un programme qui menace la relation de confiance tissée entre les citoyens et les journalistes
Le SNJ (syndicat National des Journalistes) souligne en effet que ce
concept peut-être dangereux "pour les rapports entre journalistes et
citoyens qui vont être amenés à penser que leurs propos peuvent se
retrouver diffusés n’importe quand et n’importe où".
Toute la question est de savoir quel est le rôle du journaliste ? Peut-il se contenter de rapporter des images, des faits de manière brute ? Ou a-t-il le devoir de confronter et de comparer les points de vues, afin d'offrir une vision des choses plus riche ?
Commentaires