À l’occasion de son Cycle de conférence financé grâce au mécénat de BNP PARIBAS IMMOBILIER,
l’Académie d’architecture nous a offert, ce jeudi 17 janvier 2008, une grande leçon d’humanisme.
Le Cycle tout entier a pour enjeu de répondre à la question « l’architecture est-elle un humanisme ? ».
La conférence d’hier posait la question d’un potentiel –hypothétique- choix d’une posture de création architecturale entre la mémoire ou l’oubli.
Aux deux extrêmes, un choix condamné par les deux prestigieux architectes intervenants, Philippe Robert et Philippe Panerai :
. À l’extrémité d’un choix de mémoire, une tendance à « l’embaument » de lieux patrimoniaux, et finalement une négation de l’évolution, du mouvement inhérent à l’Homme et à son histoire.
. À l’extrémité d’un choix d’oubli, la stratégie de la table rase, chère aux signataires de la Charte d’Athènes, et finalement une négation de la culture – née de la re-connaissance de l’Histoire et des Arts - propre à l’ Homme et signature de sa dignité. Et sans doute, un leurre, un choix qui ne peut être, tant le temps – et ses propres phénomènes de mémoire et d’oubli - est un phénomène qui dépasse largement l’homme, fût-il architecte ...
Entre les deux, une voie médiane, mesurée, voix de la sagesse : la voie de la « transcription » chère à Philippe Robert, celle de la réhabilitation, de la revitalisation, de la réécriture du patrimoine … L'intégration de la mémoire pour la tourner vers l’avenir.
La conférence s’est close sur l’invité, de la part des deux architectes, aux praticiens, à créer aujourd’hui les lieux de mémoire de demain. Un vœu auquel ne peut manquer d’être sensible le mécène de la soirée.
État de Fête a accompagné BNP PARIBAS IMMOBILIER, Mécène de l’architecture, dans la définition de son positionnement et dans le choix de ses premières actions de mécénat.
Site à visiter : www.archi.fr/AA/conservation/index.html
Pauline
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