Pour la première fois depuis 1965 le New York City Ballet (NYCB) a traversé l’Atlantique à l’invitation de l’Opéra de Paris pour donner 14 représentations à un public français plus qu’enthousiaste : séjour parisien de deux semaines qui a fait de cette troupe de 99 danseurs dirigée par Peter Martins la première compagnie de danse invitée à l’Opéra Bastille depuis son ouverture en 1990.
L’opéra de 2 800 places complet à plusieurs reprises et sa billetterie saturée de demandes, le NYCB a su plaire aux balletomanes et new-yorkais manqués : pleins feux sur les œuvres parmi les plus connues de George Balanchine, Jerome Robbins, Christopher Wheeldon et Peter Martins. Des chorégraphies particulièrement émouvantes :
Symphonie en Trois Mouvements (Balanchine) : le fruit d’une collaboration Stravinsky-Balanchine qui exige des danseurs un rythme effréné,
Dances at a Gathering (Robbins) : un ballet de 63 minutes sans pause à la musique de Chopin qui révèle le naturel de chaque danseur à travers des enchaînements de pas à la fois complexe et organique, et
After the Rain (Wheeldon) : un pas de deux sensuel, poétique et éthéré, sans comparaison, qui fait vivre au public les nuances les plus fines du lâcher-prise.
Mais ce plaisir chorégraphique a un prix. Avec un budget de 1,5 M €, il est important de reconnaître les grands mécènes derrière la venue de ces américains à Paris : The Annenberg Foundation, Merrill Lynch, Tiffany & Co., The Florence Gould Foundation, The Geoffrey C. Hughes Foundation, The Jerome Robbins Foundation et The American Friends of the Paris Opera & Ballet.
l Tiffany Steigerwald
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